Lorsque j'étais président

"Lorsque j'étais président" is a French adaptation of Bigelow's "When I Was President, A Portrait of Absolute Power est une œuvre hypermédiatique satirique d’Alan Bigelow qui critique avec ironie la vie sociale et politique des États-Unis d’Amérique. L’oeuvre développe la fiction d’un président utopique qui fut mis au pouvoir sans qu’il y ait de nomination, de vote ou d’élection, et qui transforma la réalité politique et sociale américaine pour la rendre parfaite, sans violence ni racisme. La satire raconte, par exemple, que tous les citoyens américains ont été teints en gris afin de contrer le racisme. Ou encore qu’un système de santé gratuit a été instauré où les animaux ont la priorité. Et que le siège gouvernemental a été déménagé de Washington DC à Brooklyn NY et que les réunions ont maintenant lieu sur le porche de l’établissement. Le dollar américain se retrouve quant à lui à la hausse grâce à la substitution sur le billet des visages d’anciens présidents pour l’image du derrière du nouveau président. L’Internet, dont le réseau fut jugé trop plein, a été vidé. De plus, il y a eu abolition des frontières et du concept de pays, arrêt des guerres et adoption d’un nouveau slogan, «peace with a purpose». Les mots les plus longs furent bannis du dictionnaire. Finalement, la semaine de travail de deux jours fut normalisée avec un week-end de cinq jours afin que la population ait plus de temps libre pour jouer. Or, à la centième journée de son mandat, ce président de rêve fut assassiné par une suicidaire à la bombe, une enseignante d’école secondaire qui ne supportait pas ce nouveau système. Pour elle, la mort du président était l’unique manière de ramener le monde dans le droit chemin. Une conclusion bien ironique pour une œuvre qui se veut une critique ironisant le fonctionnement social et le gouvernement américain.

L’introduction de When I Was President, A Portrait of Absolute Power présente une phrase apparaissant sur un fond noir, annonçant «there where no election, no nomination, no vote…». Ensuite, l’animation débute et l’internaute se trouve face à une image de la Maison-Blanche, où le titre est écrit. Cet interface constitue le menu permettant de naviguer dans l’oeuvre. Chacune des lettres du mot «president» est activable et dirige l'internaute vers une fenêtre où le texte animé défile rapidement avec, en arrière-plan, des images de lieux politiques américains et des objets emblématiques comme le drapeau des États-Unis et la célèbre statue du président Lincoln, ou encore des pièces de la Maison-Blanche. Une musique techno accompagne le tout, rythmant la lecture et la visualisation. Le texte défile rapidement à l’écran, dans un flux continu où les mots apparaissent et disparaissent à une vitesse variable. Ainsi, le débit de la lecture n’est pas toujours constant, et l’internaute doit être attentif, car il lui est impossible d’immobiliser le texte ou de faire un retour en arrière. Ce rythme de défilement oblige parfois une relecture afin de parvenir à capter ce qui aurait pu être manqué. Ceci est particulièrement vrai pour la conclusion, où le flux des mots coule très rapidement. Enfin, l’œuvre se lit d’une manière tabulaire. Elle se doit d’être parcourue en entier afin d’activer la conclusion qui apparaît automatiquement à l’écran." -- From bleuOrange

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Published in March, 2009 by bleuOrange in Issue 2.

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